Hu hu je savais que vous n'y survireriez pas ! Hin hin hin ! Mais des fois que y'aurait des ptis malins qui feraient les morts pour survivre, je lâche le dernier chapitre ! MOUAHAHAHA
Résolutions et actionMe voilà errante comme un fantôme dans les vastes plaines de Cania. Que faire? Quoi penser? Où aller? Les questions se bousculaient dans mon esprit, ma tête me faisait mal et le choc me donnait la nausée. L'implacable révélation de mes origines revenait sans cesse dans ma tête et me hantait.
Soudain je m'arrêtai net, glacée d'horreur par un détail que j'avais négligé. Le village des bénis des dieux avait été dévasté malgré que je ne m'y trouvais pas... Qu'allait-il en être pour chez moi ?!!! Pris d'effroi je courus comme jamais de ma vie je ne l'avait fait, mes papattes ne restant pas plus d'une fraction de seconde sur le sol. Arrivée sur place c'est comme si mon monde venait de s'effondrer.
De ma maison il ne restait que des ruines fumantes, à moitié carbonisée, ce qui n'était pas détruit par le feu s'était effondré. La fumée emportait avec elle le peu de chaleur, de bonheur et de réconfort que ce monde pouvait encore m'apporter. En proie au désespoir le plus complet, je courus vers les restes de ma demeure.
Sophya: LOUNA! MARIE! HAUDYN! YRVIN! ECLIT! RYNEF! SEEEEEEEEEEEETH!!!!
Bien sûr personne ne me répondit. J'avançais dans les décombres, détruite, cherchant les corps de mes amis, de ma famille, en vain. Assise au milieu des cendres, mes larmes perlaient sur mon pelage se précipitant dans le vide pour se fracasser contre le sol.
C'est alors que mes larmes dépoussiérèrent quelque chose qui semblait avoir survécu. Le sortant des cendres c'était l'étrange pierre bleue que j'avais trouvé il y a quelques années dans la grotte aux trolls. Elle ne semblait n'avoir subi aucun dommage. Alors que je la tenais distraitement je réfléchissais à toute cette infâme histoire.
Mais qu'avions nous fait de mal ? Je ne me rappelais de rien, rien ayant mérité tant de peines et de souffrances... Il y avait beaucoup trop de monde autour de moi pour qu'il n’ait pas de victimes. Toute cette horreur à cause d'une guerre futile et incessante qui n'épargnait même pas ceux qui étaient neutre.
Cette guerre... Là était tout le problème... Elle dure depuis la nuit des temps et n'a jamais apporté que souffrance et désolation. Bontariens comme Brâkmarien... Je les haïssais sans distinction... Je voulais me venger, je voulais leur souffrance, je voulais leur extermination...
C'est alors que la pierre se mit à briller et à irradier, elle devenait chaude et je sentais les symboles sur mon visage se réchauffer eux aussi. En un éclair les symboles se propagèrent sur tout mon corps, me conférant un pelage noir aux rayures bleues phosphorescentes. C'était comme si mon ardeur de vengeance s'extériorisait par mes rayures. En regardant la pierre briller, c'était comme si mon esprit ramenait à la surface des souvenirs, une connaissance enfouie au plus profond de moi qui hibernait.
Tout devint limpide, mon pouvoir, son fonctionnement, sa puissance... J'avais en moi le pouvoir de me venger. Une fois ma mémoire restaurée, la pierre se ventila en une trainée de poudre bleue, me laissant à mes pouvoirs révélés. Les dieux avaient bien fait les choses. Il ne devait y avoir qu'un vainqueur... Il n'y aura que des perdants ! J'allais leur faire payer chèrement les tourments et la mort de ma famille. Je ne perdis pas un instant de plus.
Me plaçant à la limite des Landes de Sidimote et des Plaines de Cania, la nuit tomba en pleine après midi, annonçant mon courroux. Je laissai s'exorciser la brume noire épaisse, mes ténèbres, qui avaient décuplées. Je leur commandai d'aller dans chacune des cités ennemies semer le chaos pour faire croire à une déclaration des hostilités de la cité adverse.
Je vis mes ténèbres se disperser dans les directions de chacune des cités, se propageant à la vitesse d'un vent maléfique.
Une fois arrivée dans les cités respectives, mes ténèbres se matérialisèrent chacune en dragon, noir pour les brâkmarien, blanc pour les bontariens. Ils commencèrent alors leur funeste dessein. Chacun semant destruction, chaos et désolation laissant sur les lieux de leurs méfaits une fausse signature représentant une aile blanche pour les brâkmariens, aile rouge pour les bontarien. Une fois leur mission accomplie, ils s’annihilèrent dans les airs, laissant les cités à leur désarroi.
L’atmosphère devint subitement irrespirable, saturée de frustration, de colère, de souffrance, de peine et surtout de vengeance… Cet air irrespirable m’enivrait et commençait à faire naître en moi une jubilation malsaine.
De là où j’étais j’entendais leurs hurlements, je sentais leur déchirure, et je savais que chacun était entrain de levée leur armée respective pour lancer un assaut ultime, la finalité de leur guerre. Le sol tremblait sous le pas furieux des deux armées je les sentais se rapprocher… Enfin ils arrivèrent au lieu où je me trouvais.
Quelle ne fut pas ma jouissance lorsque que je vis le regard effaré des deux chefs des armées lorsque tout deux me virent au milieu d’eux les attendant paisiblement.
Les deux chefs : TOI !? O_O
Sophya : Messieurs, merci d’avoir répondu à mon appel et bienvenu pour l’ultime bataille de votre existence… Aujourd’hui résonnera dans les plaines et les landes la fin d’une guerre inutile et meurtrière qui n’aurait jamais du être…
Chef bontarien : Tu as visiblement choisi ton camp, quel est-il ?
Sophya : Le meilleur et le plus juste…
Chef brakmarien : Le notre !
Sophya : Le mien…
Les deux chefs : Comment cela ?
Sophya : Messieurs, je vous ai invité en ce lieu en ce jour pour l’événement de votre vie… une célébration spéciale… celle de votre MORT !
Et sur ces paroles j’explosai. Mes ténèbres se refermèrent autour des armées comme un serpent resserre ses anneaux sur sa proie, verrouillant ainsi toutes issues possibles. Mes ténèbres commencèrent alors leur sinistre spectacle se propageant comme une amibe en dévorant tout sur leur passage.
Les hurlements de terreur et de douleurs des soldats m’excitaient et je déclenchai alors une tempête de glace d’une violence inouïe. Chaque flocon de neige s’était transformé en une carte de glace aux bords acérés, mes ténèbres se mêlant aux vents pour doubler leur puissance et leur violence.
C’est dans un paysage apocalyptique, d’une certaine beauté par le mélange des couleurs présentes qui formaient presque un balai. Le bleu des cartes glacées se fracassant sur le rouge du sang des soldats lui-même se dissolvant dans le noir de mes ténèbres qui les engloutissaient.
Le tout illustrant une insupportable boucherie, un carange épouvantable à faire pâlir Rushu lui-même.
Il n’y avait plus de sol, juste un marécage de cadavre, de sang et autre composant et reste organique. Me laissant emporter par l’extase j’allais moi-même répandre mort et terreur dans les rangs éventrant à mains nues, égorgeant à pleines dents dans une barbarie primitive.
L’atrocité de ce spectacle bouleversa les déesses Eniripsa et Féca qui ne purent rester inactives une seconde de plus et convoquèrent leur compère Osamodas et Eca sur le champ.
Inutile de dire que leur courroux était grand.
Déesse Eniripsa : Voyez où mène vos caprices et vos bêtises imbéciles !
Dieu Osamodas : Damned elle est devenue incontrôlable ! Nous n’avions pas prévu ce genre de situation…
Déesse Féca : Vous lui avez donné vie tout les deux vous devez bien savoir comment la calmer ?!
Dieu Osamodas : Pourquoi s’embêter à la calmer ? Il suffit de la détruire.
Dieu Eca : Et bien, c’est que ce n’est pas si simple ^.^’’… Si nous la détruisons, l’énergie et la puissance qu’elle renferme détruira ce monde…
Déesse Eniripsa et Feca : QUOI !!!! ?
Dieu Osamodas : oups…
Déesse Eniripsa : BANDE DE TRIPPLE CONCENTRE D’ABRUTIS !!!
Alors que la déesse Eniripsa infligeait une douloureuse correction aux deux dieux qui lui suppliaient grâce et que je continuais mon massacre sous l’œil désespéré de la déesse Feca, au loin une forme furtive avançait rapidement, à peine perceptible elle se rapprochait de plus en plus.
Une fois de plus dans ma tête résonnait un bruit familier, sourd et lointain.
Je me stoppai net n’osant y croire me tournant vers cette forme. Elle s’introduisit avec aisance dans le champ de protection de mes ténèbres par une bulle de protection que je connaissais bien. La silhouette avançait entre les cadavres et les rescapés apeurés. Arrivée devant moi la réalité de cette vision m’infligea un choc brutal.
Sophya : Se… Seeth….
Il était la devant, j’avais à peine eu le temps de dire son nom qu’il me prit dans ses bras en me serrant contre lui.
Seeth : Je suis là Sophya n’ai pas peur, je suis là. Calme toi je suis là
Je ne comprenais plus rien. Je le sentais là contre moi je sentais son odeur, ses bras qui me réconfortaient. Je ne savais plus quoi penser, étais-ce une mascarade ? Un fantôme ou une illusion ? Non… C’était trop parfait pour ne pas être vrai, pour être un clone…
Sophya : Mais… La maison… Je vous croyais tous morts…
Seeth : Peu après ton départ j’ai décidé de cacher tes frères et sœurs pour les protéger d’éventuelles attaques et pression des deux cités. J’ai donc mis en scène la destruction de la maison pour faire croire à notre mort et empêcher une persécution certaine. J’étais si inquiet quand tu es partie j’aurai tant voulu partir à ta recherche, mais je ne pouvais pas laisser tes frères et sœurs tout seuls.
Sophya : Je comprends…
Seeth : Ne me fais plus jamais de peur pareil.
Je ne pus lui répondre la fatigue m’assommant, je me laissai allé, exténuée dans ses bras, confiante. Seeth souriait doucement en me regardant. Spectacle qui ému les dieux eux même…. Enfin presque….
Osamodas : Bon elle est plus calme, on peut la tuer là ?
Chose à laquelle les autres dieux lui répondirent par un violent coup sur la tête. Quand à Seeth lui jeta un regard si noir qu’il mit le dieu Osamodas mal à l’aise.
Déesse Féca : Sois sans crainte mon enfant, nul mal ne lui sera fait.
Déesse Eniripsa : Nous te la confions.
Dieu Eca : Il semblerai qu’elle soit plus à sa place auprès de toi et de sa famille qu’en instrument de guerre.
Paroles que Seeth acquiesça et je m’endormis d’un sommeil profond. Je me réveillai doucement dans une chambre, un peu perdue, lorsque je vis six têtes dépasser de la porte.
Louna, Marie, Rynef, Eclit, Haudyn, Yrvin : SOPHYAAAAAAAAAAAAAAAAAA !
Alors qu’une foule en délire se précipitait sur moi répandant une euphorie contagieuse dans la pièce, un large sourire se dessina sur mon visage. Après avoir essuyé une séance de câlins quasi meurtrière par l’étouffement de leur affection, je pu reprendre mon souffle.
Louna : Alors ’spèce de délinquante juvénile, on fugue :p ?
Marie : Pour la peine on te collera jusqu’à la fin de tes jours ! ):)
Haudyn : Et c’est sans appel :p !
Rynef : …. On va lui faire peur si ça continue…
Eclit : tant mieux chacun son tour è.é’’ !
Yrvin : Mouahaha tu vas subir notre vengeance *.* !
Sophya : Quand je pense qu’on dit que c’est moi l’apocalypse….
Nous rîmes de bon cœur, mais notre instant de délire fut coupé par l’interruption grave de Seeth.
Seeth : Sophya tu pourrais m’expliquer pourquoi ton sac empeste l’alcool -.- ?
Sophya : C’est une looooongue histoire ^_^’’…. Je vais te raconter….
Ainsi s’achève la mienne. Les deux cités quelque peu traumatisées par leurs mésaventures conclurent un acte de paix, terrifiées à l’idée d’un autre cataclysme, l’apparition des dieux leur ayant fait croire à un courroux divin. Il est néanmoins déplorable qu’il ai fallu le massacre de tant d’innocents en plus des habitants des deux citées pour cesser une guerre qui ne rimait à rien….
Moi ? Je suis toujours vivante, entourée de Seeth et de mes frères et sœurs, ma famille, mon trésor… J’ai un peu grandie mais je suis toujours égale à moi-même. Je sors parfois de ma cachette pour me balader, la légende de l’arme ultime ayant sombré dans l’oublie, je suis un peu plus en sécurité.
Si un jour vous croisez une écatte au pelage noir comme la nuit, rayé de bleu, c’est que vous m’aurez aperçu… Mais pour ma sécurité je ne sors que la nuit. Saurez-vous me distinguer de vos songes ?
Et si en réalité je n’en étais qu’un ….