La vie n?est pas toujours comme on voudrait qu?elle soit. Et la mienne n?a pas échappé à la règle.
J?ai eu des parents, ils ont existé, mais ils n?ont pas de place dans mes souvenirs ni dans mon c?ur ; plus depuis mes cinq ans. Qu?ils soient maudits !
Cinq ans, c?était l?âge que j?avais lorsqu?ils ont fait basculer ma vie à jamais.
J?ai longtemps cherché à comprendre ce qui les a poussés à faire une telle chose. Mais j?ai finalement compris.
A l?époque, j?étais trop petite pour comprendre ce qui tracassait mes parents. Ils s?engueulaient sans cesse, ne souriaient jamais, s?occupaient à peine de moi. J?étais leur unique enfant pourtant.
Un jour, mes parents me réveillèrent très tôt. Le beau soleil d?Amakna habituel laissait encore place à la nuit. La pleine lune l?illuminait de sa clarté cristalline. C?était beau. Trop beau.
Mes parents semblaient inquiets et j?avais remarqué qu?ils détournaient leur regard dès qu?il croisait le mien.
Nous nous mirent à marcher, marcher de longues heures dans la nuit, vers une direction que je ne connaissais pas. Je leur demandais sans cesse où nous allions mais je n?ais eu comme réponse que ce mensonge qui me répugne encore : « Sois patiente, c?est une surprise ! »
Comment aurais-je pu me douter de quoi que ce soit ? je n?étais qu?une enfant et ils étaient mes parents.
Nous marchèrent encore longtemps avant d?arriver en vue d?une grande étendue sombre.
L?aube avait commencé son ?uvre et je pus constater qu?il s?agissait d?une forêt. Elle semblait immense ; j?avais beau regarder au loin des deux cotés de la lisière, elle ne s?interrompait jamais.
Mon père nous avait fait stoppé à une vingtaine de mètres de l?orée de la forêt. Il semblait encore plus soucieux et scrutait les environs, comme s?il avait peur de quelqu?un.
Après un court instant, il nous ordonna d?avancer. Ne comprenant pas ce qui se passait mais captant l?inquiétude qui régnait, je ne pu m?empêcher de demander : « Mais où va-t-on ? » Mon père m?attrapa par l?épaule. Il me faisait mal. Il m?ordonna de me taire et d?avancer sans discuter, ou sinon !
J?étais terrifiée. Plus nous nous approchions de la forêt, plus elle semblait grandir et me happer. Lorsque nous y pénétrèrent, l?aube qui venait de surgir sous un fin trait de lumière bleutée n?était plus. Cette forêt était lugubre. Il y régnait un noir chaotique inexplicable.
Nous progressions à tâtons tellement certains endroits étaient obscurs mais mon père avait l?air de savoir où il allait.
C?est alors que je le vis. Il semblait inhumain. Ses yeux ressortaient du reste du corps de par leur lueur jaunâtre mais son visage n?était pas visible. Il ?tait immense mais ses pieds semblaient de pas toucher sol. Aujourd?hui je sais ce qu?il ?tait. Un Oni ?
Une voix rugueuse se fit entendre et me transperça l?esprit :
? -Bieeen? Trèèès bieeeen ! Vous me l?avez amenée .
Il tendait ? mon père une sacoche.
- Mais ! Papa ! qu?est-ce que? ?
- Je suis désolé, je n?avais pas le choix.. Nous somme si pauvre, nous mourrons de faim et de froid. Il nous fallait cet argent. Va avec lui, il prendra soin de toi.
- Non !!!!! Non non non !!!! jamais ! Pourquoi !!! Pourquoi !!!
- Pars avec lui je t?ais dis !
- Mais je ne veux pas !!! je veux rester avec vous ! je vous aimes ! papa !! maman !!!!!
-Ne discutes pas !
- Noooon !!!!!!

L?oni tendit sa main fétide vers moi et m?attrapa le bras. J?étais accablée par cette situation incroyable. Mon esprit était perdu entre le désarroi et la colère. La colère l?emporta ! Je mordis de toutes mes forces la main qui m?emprisonnait. La créature hurla de douleur et recula. Je couru alors à toute vitesse droit devant moi sans même chercher à savoir où j?allais.
Je n?arrêtais ma course qu?une fois épuisée. Je les entendais encore. Ils m?appelaient, me suppliant de revenir. Je me terrais plus encore. Quand tout à coup j?entendis des cris de terreur et de douleur, puis plus rien. L?oni avait occis mes parents sans aucune pitié?. Et quand bien même ! En avaient-ils eu pour moi ?
J?étais terrifiée, perdue dans un endroit inconnu, sombre. Et seule, si seule? Je suis restée ainsi terrée sans bouger durant 2 jours et 2 nuits. Sans manger ni boire non plus. Mais la faim me tiraillait et je finis par sortir. C?est alors que je vis une créature familière. C?était un tofu ! il était très étrange mais je ne pouvais pas me tromper. C?en était bien un ! Je me fis alors silence, à l?affût du moindre geste de la créature et toujours en alerte dans cet univers hostile.
Dans un bond, j?attrapai le tofu. Il était plus rapide et plus fort que tout ceux que j?avais pu rencontrer et embêter jusqu?ici. Mais j?en étais venu à bout.
Cet exil, je le vécu durant cinq ans. Cinq années à survivre de par mes propres moyens. J?avais fini par apprivoiser cette forêt maudite des dieux.
Mais au bout de ces longues années, ma vie fut bouleversée une seconde fois.
Alors que je mangeais le tofu que je venais de chasser, je ressenti une présence. Je n?eu que le temps de me retourner et de le voir. C?était lui !!! Il m?avait retrouvée ! J?étais pétrifiée, incapable de bouger.
« Te voilà enfin, vile petite créature. Tu vas enfin payer pour l?affront que tu m?as fait ! Je laverais mon honneur avec ton sang !! »
L?oni leva le bras comme pour asséner un coup. Une lumière apparu alors, entourant l'oni. Une lumière si intense que je dus détourner le regard. Mon heure était venue.
La forêt toute entière frissonna alors du hurlement qui venait d'être émis. C?était l?oni !!! Il s?emblait agoniser. Sa douleur était telle qu?il commençait à se démanteler pour finalement disparaitre. J?étais effarée. Que c?était-il passé ???
Je ressentis alors une autre présence, mais elle ne semblait pas physique. Une forme fluctuante venait d'apparaitre devant moi, constituée de lumière vive et dense, plus fascinante que jamais. Mon corps et mon âme elle-même étaient de nouveau figés.
« N?ais crainte petite fille, je ne te veux aucun mal. Je suis venu pour t?aider. Une âme aussi forte que la tienne ne méritait pas de mourir, pas si vite. Ton destin n?est pas accompli. Tu feras de grandes choses. Crois en moi, laisses-toi guider par mes disciples. Sors de ton isolement et vit à nouveau tel que tu le mérites parmi mes adeptes. Tu seras Shadowcat, l?esprit sombre, la vivacité du chat mais l?âme pure et lumineuse. »
L?être fantastique qui était devant moi avait disparu. Deux personnages apparurent alors. Un homme et une femme. L?un portait un masque au visage squelettique, l?autre portait le même symbole cadavérique à sa ceinture. Et sans vraiment comprendre pourquoi, je les suivis, confiante.
J?appris plus tard que l?être volatile que j?avais vu et qui m?avait parlé était Sram lui-même, dieu sombre et respecté d?Amakna.
Les Srams m?apprirent l?art du combat et du culte et m?apportèrent l?amour que je n?avais jamais eu. Je devins rapidement assez forte pour voler de mes propres ailes. L?envie de découvrir les contrées proches comme lointaines de cette Amakna que j?ai cru ne jamais revoir était trop forte. Je fis mes adieux à mes bienfaiteurs. Les srams ne sont pas beaucoup aimés des Amaknéens mais l?amour qui les lie n?en est pas moins très fort. Je savais que quoi qu?il arriverait, je pourrais toujours compter sur ma caste dans les moments difficiles.
Depuis lors, j?ai livré d?innombrables combats, connu la tristesse, la joie, l?amitié. Mais surtout, j?ai découvert la fraternité, l?entraide, les rires, l?amour, l?amitié, la vraie. Je vous ai connu, vous, les Foreverfriends, et je vous en remercie.

Hors de mon chemin, maudits ! Je suis Shadowcat, la lumière dans l?ombre, l?ombre dans la lumière, Foreverfriends, pour toujours !

Que c'est beau sniff

L'inspiration m'est venue et j'ai eu envie d'approfondir mon back ground.

Voici donc la suite de mon histoire, en commençant par un flash back dont vous trouverez le lien logique en lisant ou relisant le résumé de la vie de shadowcat ci au dessus.

Bonne lecture

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" ... Et sans vraiment comprendre pourquoi, je les suivis, confiante. "


"Après une longue marche à travers bois, nous sortîmes enfin de cette atmosphère glauque qui émanait de la forêt maudite. La lune à demi pleine m'éblouissait presque.
Un chemin de terre continuait vers la plaine mais nous ne le suivîmes pas. Mes deux guides prenaient la direction du nord vers ce qui semblait être une gorge tranchant net les flancs de deux montagnes .
D'un pas souvent hésitant, je n'avais d'autre choix que de suivre ces deux êtres qui avaient l'air très à l'aise dans la nuit. Je ne pouvais m'empêcher de regarder leur allure squelettique sous leur habit sombre et tombant. On pouvait même remarquer que celui qui semblait être un homme avait des avant-bras anormalement larges.
Nous marchions depuis plusieurs heures, au point d'en perdre la notion du temps. Ma volonté de survivre me portait plus que mes jambes mais je continuais malgré tout à marcher en silence bien que mille questions me venaient à l'esprit.
Cette apparition dans la forêt était-elle réelle ? était-ce vraiment elle qui avait tué le terrible Oni ? Pourquoi un dieu s'intéressait-il de mon sort ? Où allons nous ? Faut-il vraiment faire confiance à ces gens que je ne connaissais en rien et qui avaient une allure indigne de confiance ?
A ce moment précis, je me rendis compte que nous étions déjà bien avancé dans la gorge qui m'avait parue lointaine l'instant d'avant. L'obscurité qui y régnait semblait bien terne par rapport à celle que j'ai connu jusqu'à présent dans la forêt. je pouvais même voir à quelques centaines de mètres l'embouchure en forme de V que traçaient les deux flancs montagnes.
Arrivé à quelques mètres de la sortie, on pouvait sentir la lumière lunaire s'engouffrer dans cette brèche. Je ne pus m'empêcher de fermer les yeux, une sensation étrange de plaisir m'envahissant, quand un choc brutal me ramena à la réalité.
les deux disciples de Sram avaient stoppé net leur marche et semblaient sur leur garde. Celui que j'avais percuté semblait m'avoir à peine senti mais il se tourna vers moi et me fis signe sans un mot de me cacher. Je m'exécutais avec une grimace d'inquiétude en plongeant derrière deux rochers qui paraissaient assez gros pour ma petite taille. Un jour étroit formait un minuscule point de vue entre la jointure des deux blocs de pierre et je ne pus résister à l'envie de savoir ce qu'il se passait.
Je plaquais mon visage contre le rocher froid en visant d'un ?il la fente et ce que je vis me fis écarquiller les yeux de stupéfaction..."




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